La célébration de la Journée Africaine à Bujumbura

Dans la soirée du 25 mai 2022, la  Commission de l’Union Africaine pour la Région des Grands Lacs et le Burundi a organisé un cocktail pour la célébration de la journée de l’Afrique. Les Ambassadeurs des Etats membres de l’Union Africaine accrédités au Burundi étaient présents à cet événement de même que d’autres Diplomates accrédités au Burundi, les représentants de la société civile ainsi que le Secrétaire Permanent au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement Monsieur Ferdinand BASHIKAKO qui a représenté le Gouvernement du Burundi.

Dans son discours, le représentant du Président de la Commission Africaine pour la Région des Grands Lacs et le Burundi Monsieur  Gonzague-Patrick H.Balagizi qui a relaté le message du Président de la Commission de l’Union Africaine Monsieur Moussa FAKI MAHAMAT a dit que la date du 25 mai porte en elle un double pouvoir d’évocation. Au plan mémoriel, elle replonge dans la fraicheur juvénile des premiers moments de l’Organisation de l’Unité Africaine. Au niveau géopolitique et institutionnel, elle interroge en permanence sur la capacité individuelle et collective à construire l’Afrique alors rêvée par nos pères fondateurs. Dans la trajectoire de son évolution, l’Organisation de l’Unité Africaine s’est muée en Union africaine, manifestant ainsi une rupture de paradigme pour cause d’ajustement stratégique et d’efficacité opérationnelle avec pour seul objectif de donner corps et consistance à « l’Afrique que nous voulons ». Plus que par le passé, les défis sont toujours plus nombreux et parfois plus complexes, rendant plus ardue la tâche de les relever avec succès.

L’Afrique est, depuis une dizaine d’années confrontée aux défis du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la criminalité transnationale (trafic d’êtres humains, de drogue, d’armes). A toutes ces contraintes s’ajoute la crise économique qui s’abreuve du fardeau de la dette, de la crise climatique et énergétique qui, elle-même retentit sur les prix des denrées alimentaires à travers le coût exorbitant du transport, tandis que la crise sanitaire consécutive à l’apparition de la covid-19, affaiblit les capacités de production des différents agents économiques.

Face à tous ces défis, l’Union Africaine a réagi rationnellement à travers une série d’actions et une production normative abondante déclinée en décisions, conventions et en stratégies définissant les mécanismes d’action en vue de parvenir aux objectifs souhaités : la courageuse réforme institutionnelle de l’Union Africaine engagée depuis 2016 et dont le but est d’améliorer la gouvernance de l’institution et faire un acteur clé dans le multilatéralisme, la Zone de Libre Echange Continentale Africaine(ZLECAF) entrée en vigueur en 2021, qui fait de l’Afrique le plus grand marche commun du monde et constitue un accélérateur de l’intégration continentale, la volontarisme et la solidarité se sont manifestés de manière éclatante face à la survenue de la pandémie de la covid-19, l’Union Africaine a pris une série d’initiatives dont la plus importante est le Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture  Africaine(PDDAA) et elle s’est attelée  répondre, autant que ses moyens le permettent, aux préoccupations concernant la santé, l’éducation, les infrastructures, énergie, sciences et la recherche, secteurs dont la promotion et la réalisation sont les conditions nécessaires du développement de l’Afrique.

La mise en commun raisonnée de toutes les énergies  et les ressources géographiquement dispersées sortira une nouvelle Afrique « L’Afrique que nous voulons » ainsi que l’identification et la relève sans complaisance les maux qui plombent les actions et entravent la mise en œuvre effective des décisions, des stratégies et des instruments indiques afin de leur apporter le traitement approprié.

Selon Madame Kgomotso Jolobe, l’Ambassadeur de l’Afrique du Sud au Burundi qui a pris la parole au nom du Doyen du Corps Diplomatique, General Major Matayo Kyaligonza, Ambassadeur de l’Ouganda au Burundi, en rémission à domicile et au nom du Groupe des Ambassadeurs Africains accrédités au Burundi, la rencontre pour célébrer la création de l’organisation de l’Unité Africaine(OUA) le 25 mai 1963, est un moment historique rappelant la période où  l’Afrique a revendiqué sa propre histoire afin de diriger collectivement son peuple vers la liberté, la paix et la prospérité. Les Africains continuent de réaliser la valeur de leur objectif commun afin de réaliser l’Afrique qu’ils veulent sous la bannière de l’Union Africaine qui dirige les initiatives cruciales du continent Africain.

Pour Monsieur Ferdinand BASHIKAKO,  Secrétaire Permanent au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement qui a représenté le Gouvernement, la date du 25 mai considérée comme la journée mondiale de l’Afrique est un moment de joie, de la fierté, et de reconnaissance des efforts fournis par les leaders africains de l’époque, d’une part et elle est d’autre part une opportunité de méditation et de prise de conscience afin de prendre en main le destin du continent africain. Dans cinquante-neuf ans de naissance, l’Afrique a pu réaliser tant de choses notamment pour attendre son vœu de construire une Communauté Economique Africaine permettant la libre circulation de personnes , des biens et des capitaux grâce notamment à la mise en œuvre des projets phares de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine-Afrique que nous voulons.

L’Unité et la solidarité recherchées au moment de la création de l’OUA devrait être une réalité pour tout africain. L’Afrique doit avoir une voie dans les fora internationaux pour des questions d’intérêts communs et elle doit amorcer son unité politique et des progrès sociaux culturels.

Monsieur Ferdinand BASHIKAKO a saisi cette opportunité pour demander à tout un chacun de conjuguer ses efforts afin de participer à l’inclusion des jeunes africains pour qu’ils contribuent efficacement au relèvement de leurs pays respectif en particulier et de l’Afrique en général. Au nom du Gouvernement de la République du Burundi, le Secrétaire Permanent a réitéré ses remerciements à l’Union Africaine pour son soutien indéfectible qu’elle a manifesté à son égard dans les moments difficiles jusqu’à l’aboutissement de la levée des sanctions par les partenaires internationaux à savoir : l’Union Européenne  l’Organisation Internationale de la Francophonie, les USA et les Nations Unies.

Cette soirée a été agrémentée par le partage des repas de chaque pays membres de l’Union Africaine accrédités au Burundi, celui du pays hôte ainsi que la musique de l’ensemble du continent.