Du 13 au 14 novembre 2024, les Etats Membres de l’Union Africaine a organisé un atelier de renforcement des capacités de haut niveau sur la migration irrégulière en Afrique à Dar-Es-Salaam, en République Unie de Tanzanie. Le Gouvernement de la République du Burundi a désigné Monsieur Pascal Habarugira, conseiller à la Direction de la Promotion de l’Emploi des Migrants au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement pour y participer.
La justification de cet atelier de renforcement des capacités repose sur l’évolution du paysage migratoire et les menaces croissantes liées à la migration irrégulière, notamment la traite des personnes et le trafic illicite des migrants. Ces phénomènes sont facilités par l’expansion des réseaux criminels transnationaux, qui se servent des avancées technologiques et des réseaux sociaux pour échapper à la justice et contourner les lois en place.
Face à ces défis complexes, les Etats africains, en collaboration avec les Communautés Economiques Régionales (CER) et les Etats membres de l’Union africaine (UA), ont mis en place des politiques et des mesures pour lutter contre la criminalité transnationale organisée. En 2021, des nouvelles politiques de prévention de la traite des personnes et du trafic illicite des migrants ont été adoptées, fournissant un cadre harmonisé pour élaborer et mettre en œuvre ces mesures aux niveaux régional et national. Le Centre Opérationnel Continental (COC) a également été créé pour coordonner ces efforts à travers le continent.
Les objectifs de cet atelier étaient d’informer les Etats membres, les Communautés Economiques Régionales (CER) et les parties prenantes sur les nouvelles politiques de prévention de la traite des personnes et du trafic illicite des migrants en Afrique, introduire le nouveau Centre Opérationnel Continental (COC) et mettre en place des réseaux pour promouvoir une meilleure collaboration, impliquées dans la gestion de la migration irrégulière et le renforcement des capacités .
Selon les données de la matrice de suivi des déplacements de l’Organisation Internationale des Migrants d’octobre 2022, le Burundi compte plus de 75 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, dont 55% sont des femmes et 56 % sont des enfants. En juin 2024, un total de 2066 réfugiés burundais issus de 693 ménages ont été volontairement rapatriés, principales de Tanzanie vers leur pays d’origine, le Burundi.
Le Burundi a ratifié la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisé. Les raisons des migrations sont multiples à savoir la migration voulue ou forcée, temporaire ou de long terme.
Dans la conclusion, Monsieur Pascal Habarugira, conseiller à la Direction de la Promotion de l’Emploi des Migrants au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement a réaffirmé l’engagement du Burundi à travailler main dans la main avec l’Union Africaine, les Communautés Economiques Régionales et ses partenaires internationaux afin de combattre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants de manière décisive et coordonnée.