Le vendredi 15 mars 2024, les femmes de la diaspora burundaise en collaboration avec celles qui sont au Burundi ont organisé une Conférence internationale des femmes dans la salle des réunions Centre-Hôpitalo Universitaire de Kamenge (CHUK) sous le thème : «Non aux fistules obstétricales» qui est fondé sur trois points principaux qui sont : améliorer le traitement des fistules obstétricales, autonomiser la réintégration des mères, et renforcer l’infrastructure médicale. L’objectif de la tenue de la conférence était de sensibiliser et de faire comprendre les causes et les conséquences des fistules obstétricales, les méthodes préventives et l’assistance aux malades.
Les invités du jour étaient le Recteur de l’Université du Burundi Dr. Audace Manirabona, le Directeur Général de Centre-Hôpitalo Universitaire de Kamenge Dr.Stanslas Harakandi, certains médecins et docteurs spécialistes en gynécologies, et certaines femmes de différentes institutions ainsi que les diasporas qui sont au Burundi.
Les activités étaient caractérisées par des présentations sur places et en vidéo-conférence des docteurs en gynécologie. Toutes les présentations portaient sur les facteurs de risque (âge antécédents obstétricaux, les pathologies, les saignements vaginaux, la pré́-éclampsie et l’éclampsie, le diabète, l’anémie, les infections virales, les signes d’hypoxie fœtale, etc.) et les stratégies efficaces pour la prévention des fistules obstétricales qui sont : la sensibilisation des jeunes femmes sur les causes de la fistule obstétricale et les conséquences de la fistule obstétricale, la prévention de la fistule obstétricale, le diagnostic de la fistule obstétricale, un traitement efficace, et le soutien aux femmes atteintes.
La fistule obstétricale est la communication anormale entre les voies génitales basses ou hautes de la femme et la vessie et le rectum. Les conséquences de cette communication anormale est le passage permanent et incontrôlé des urines et des matières fécales par les voies génitales de la femme sur des causes multiplesObstétricales ( Néoplasiques, Infectieuses’ ’Iatrogènes’, Traumatiques, Radiothérapie, etc.).
La grossesse et l’accouchement constituent des périodes à haut risque pour la femme. Plus d’un tiers des femmes éprouvent un problème de santé durable après l’accouchement dont la fistule obstétricale.
La fistule d’origine obstétricale représente le drame de l’accouchement dans les pays en voie de développement dont le Burundi. Des prises en charge de ces femmes dans un centre à fistule au Centre Hôpitalo Universitaire de Kamenge (CHUK) sont menées.
Au Burundi, le traitement des femmes ayant eu la complication de l’accouchement à type de fistule a commencé en 2006 par un Dr. Gynécologue après avoir eu des formations en dehors du pays. Cette activité a été initiée par l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) dénommée Gynécologie Sans Frontières le Groupe Services France (GSF) soutenue par le Ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida au Burundi (MSPLS) et Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) dans le cadre de soulager les femmes ayant la fistule obstétricale et former un Médecin Gynécologue pour la continuité de prise en charge de ces femmes dans un centre à fistule au Centre-Hôpitalo Universitaire de Kamenge.
Les soins obstétricaux englobent tous les soins apportés aux femmes pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum, ainsi que les soins aux nouveau-nés sont essentiel et indispensables. Ils visent à̀ prévenir les problèmes de santé pendant la grossesse, à détecter des états anormaux, à apporter l’assistance médicale en cas de besoin et à mettre en place des mesures d’urgence si celle-ci fait défaut. C’est pourquoi il a été conclu que la fistule obstétricale reste un problème de santé publique au Burundi et mérite une prise en charge surtout préventive que curative. Tout le personnel soignant surtout celui qui est chargé du suivi de la grossesse en général et de l’accouchement en particulier devrait conjuguer leurs efforts pour éradiquer cette complication obstétricale. Il y également la nécessité de formation des médecins gynécologues du CHUK sur la chirurgie pour la fistule, créer un centre à fistule au CHUK pour apprendre aux futurs médecins généralistes à la prise en charge de la fistule obstétricale avant d’aller sur terrain.
Le Directeur Général du Centre-Hôpitalo Universitaire de Kamenge Dr.Stanslas Harakandi a conclu la conférence en demandant aux participants de conjuguer tut leur effort pour lutter contre cette maladie en sensibilisant les femmes qu’elles doivent se faire des consultations régulièrement prénatales, post-natales pendant la grossesse, pendant l’accouchement et même pendant le poste-accouchement.