Ministère des Affaires Etrangères du Burundi
Le mardi 17 octobre 2023, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement Son Excellence Ambassadeur Albert Shingiro a procédé à l’ouverture de l’atelier de validation de haut niveau du programme de coopération Belgo-Burundaise 2024-2028, à l’hôtel Eden Garden Resort de Bujumbura. Cet atelier était organisé par l’Agence de Développement Enabel.
Dans son discours d’ouverture, l’Ambassadeur du Royaume de Belgique au Burundi, Son Excellence Michael WIMMER a indiqué que cet atelier marque une étape importante d’un cheminement débuté il y a plusieurs mois. Il a souligné que c’est le premier programme de coopération bilatérale avec le Burundi depuis 2010 et que c’est un signe de la dynamique positive des relations bilatérales entre Royaume de Belgique et le Burundi, après des années difficiles.
Il a indiqué qu’ils ont toujours tenus du côté du peuple burundais, et que cette volonté est plus que jamais le marqueur de leur nouveau programme, alors que les relations sont désormais apaisées. Il a informé que pour les cinq ans à venir le budget de la coopération belge au Burundi s’élèvera à environ 150 millions d’Euros dont la moitié servira à la mise en œuvre, par Enabel, du futur programme de coopération. Il a également informé que ce programme s’inspire bien évidemment des priorités du Gouvernement et plus spécifiquement du Plan National de Développement du Burundi (2018-2027) mais également dans la vision 2040-2060 du Président de la République Son Excellence Evariste Ndayishimiye qui a un objectif général de contribuer au développement d’une société burundaise inclusive et résiliente aux menaces climatiques a base de trois principes, durabilité, appropriation et droits des citoyens comme priorité.
Son Excellence Michael WIMMER a terminé son propos en disant que l’objectif de l’atelier est d’échanger sur le futur programme qui est le résultat de ce travail de consultation, afin qu’il puisse être lancé le 1er janvier 2024, après la signature d’une convention spécifique entre le Burundi et la Belgique. Il a indiqué que c’est une méthodologie assez unique mais qui est essentielle pour la Belgique. Il a informé également qu’ils ne souhaiteraient pas être un bailleur qui travaille en dehors de l’action du Gouvernement, plutôt ils ont l’ambition d’être un partenaire dans le développement du Pays. Cette approche « main dans la main » « gufatana mu mugongo » est un élément central de l’action de la coopération belge au Burundi.
Quant à Son Excellence Ambassadeur Albert Shingiro, Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement, dans son discours, a félicité Son Excellence Ambassadeur de Belgique au Burundi qui, deux mois seulement après son arrivée au poste, pilote déjà une activité de si grande importance sur le plan bilatéral. Il l’a encouragé en le souhaitant encore une fois le bienvenu au Burundi et lui promettant toutes les facilités nécessaires pour la réussite dans sa noble mission.
Son Excellence Ambassadeur Albert Shingiro a informé les participants que la Belgique et le Burundi ont officiellement établi, depuis les années, un partenariat fructueux, constructif et enrichissant. Il a fait savoir que les liens d’amitié et d’estime mutuelle progressivement établis ont constitué un atout majeur pour un développement des relations de coopération solide, multiforme et multidimensionnelle. Il a ajouté que, malgré quelques épreuves accidentelles, cette coopération a été un bel exemple de réussite en termes d’efficacité et de longévité. Cette relation privilégiée a mené un partenariat très appréciable basé sur une communication concertée des secteurs de concentration des appuis principalement agricoles, sanitaire et éducatifs, avant de connaître une période de turbulences et de flottement entre 2015 jusqu’à la levée des sanctions injustement imposées au Burundi. Il se réjouit de l’étape de relance, réchauffement et embellissement de la coopération directe entre le Burundi et le Royaume de Belgique.
Son Excellence Ambassadeur Albert Shingiro a apprécié le bilan présenté par Son Excellence Michael WIMMER, Ambassadeur du Royaume de Belgique sur le nouveau programme de coopération gouvernementale pour la période 2024-2028 dans le cadre de la contribution au développement d’une société burundaise inclusive et résiliente aux menaces climatiques et socio-économiques. Il a apprécié que ce programme soit le reflet d’une parfaite collaboration entre les deux parties au niveau des services techniques. Il indiquait que cette approche relative aux programmes bilatéraux de même que le respect du principe d’alignement sur les stratégies nationales de développement méritent un ample encouragement.
Albert Shingiro a souligné qu’un budget de 75 millions d’Euros est destiné à la mise en œuvre des projets s’inscrivant dans les secteurs clés pour le Burundi. Il a exhorté les participants d’examiner le document avec toute attention requise avant sa validation afin d’avoir un bon départ et une bonne arrivée. Il a demandé en outre aux participants de haut niveau de bien s’assurer que les mécanismes de mise en œuvre et de suivi proposés à savoir le Comité Mixte Paritaire de Concertation, le `Comité de Pilotage et les Comités Techniques Territoriaux sont clairs et aisément opérationnels. Il leur a également demandé de s’assurer de même que les causes des faibles taux de décaissement et d’exécution des interventions constatés lors de l’évaluation du programme indicatif de coopération 2010-2013 ne se reproduisent plus afin de tracer une voie sûre de réussite de notre coopération bilatérale qui incitera notre partenaire belge à consentir une enveloppe additionnelle pour la réalisation des programmes dans d’autres zones territoriales de notre pays.
Son Excellence Ambassadeur Albert Shingiro, partant du principe de la responsabilité mutuelle en matière de coopération, a dit que le Gouvernement du Burundi s’engage, pour sa part, à créer les conditions favorables pour atteindre ce progrès et ce développement, telle que la Vision Burundi pays émergent en 2040 et Burundi pays développé en 2060 soit encourageant. Il a informé que pour y arriver, le Gouvernement du Burundi est convenu d’approfondir et de solidifier les bases d’une bonne gouvernance sans laquelle aucun progrès n’est possible.
Il a terminé son allocution en rappelant les grands principes qui doivent jouer le rôle de boussole dans la mise en œuvre de ce nouveau programme et les autres qui suivront le site de façon télégraphique. Il a dit qu’il s’agit du principe de l’appropriation nationale, principe de l’alignement, de l’harmonisation, et de la flexibilité, le principe de la Gestion axée sur les résultats et enfin du principe de responsabilité mutuelle.
